Santé : Ce qui change en 2021

27 avril 2021

Accueil » Autres » Santé : Ce qui change en 2021
Sommaire de l'article

Cette année, des mesures ont été prises pour protéger le pouvoir d’achat des Français. En effet, la loi de finance santé a atteint les 49 milliards d’euros contrairement au 4 milliards d’euros prévus. Derrière ces chiffres se cachent de nouvelles mesures qui ont pris effet depuis le 1er janvier 2021. Entre la prise en charge des téléconsultations ou encore la suppression du jour de carence, voici un tour d’horizon des dispositions prévues pour 2021.

 

Dernière étape de la réforme du 100% santé

La réforme 100 % santé permet d’accéder à un panel de soins en audiologie, en optique et dans le domaine dentaire. En effet, les soins auditifs, dentaires et optiques seront remboursés par la sécurité sociale et pris en charge par les mutuelles santé. Pour être éligible, il est donc nécessaire de souscrire à une complémentaire santé à l’image de Territoria Mutuelle mutuelle labellisée pour les agents territoriaux respectant les niveaux de garanties imposés par la réforme.

L’année 2021 signe la dernière étape de cette réforme amorcée depuis le 1er janvier 2020. Le principal changement est relatif à la possibilité d’avoir des équipements de qualité sans aucun reste à charge. Le RAC 0 euro est effectif sur les aides auditives de classe I. Le prix des audioprothèses pour une paire ne devra donc pas dépasser 1900 euros. Il n’y a pas d’évolution en 2021 en matière d’optique. Toutefois, 50 autres prothèses dentaires s’ajoutent au panier 100 % santé.

 

La totale prise en charge de la téléconsultation

Les consultations à distances ont été instaurées depuis la déclaration d’urgence sanitaire de mars 2020. Très utilisées en raison de leur praticité, elles se sont popularisées au cours de l’année dernière. En dehors des avantages de la réforme 100 % santé, les patients bénéficient en 2021 du remboursement à 100 % des frais de la téléconsultation. Applicable jusqu’au 31 décembre 2021, cette disposition est une avancée notable en matière de santé.

Alors que les frais de téléconsultations étaient facturés au même prix que des rendez-vous physiques, ils sont remboursés intégralement par l’assurance maladie. De plus, aucune avance de frais n’a besoin d’être versée. La mise en œuvre de cette mesure devrait perdurer jusqu’en décembre 2022. Cependant, il faudra qu’elle soit à nouveau votée au parlement pour être effective.

 

Le déremboursement de l’homéopathie

Après un long débat scientifique devenu politique, le gouvernement décidait en 2019 du déremboursement de l’homéopathie. Remboursée à 30 % puis à 15 %, l’homéopathie est désormais intégralement à la charge des patients. Pour les acteurs du gouvernement, cette décision n’est pas un recul de la protection sociale. Il s’agit plutôt d’une manière de privilégier les traitements qui ont réellement démontré leur efficacité.

En effet, cette décision a été prise après avoir analysé plus de 300 études et après avoir recueilli des avis auprès de divers médecins et associations d’usagers. Selon la commission de la transparence de la HAS, l’efficacité de l’homéopathie est jugée insuffisante pour maintenir son remboursement.

 

Le « Forfait patient urgences »

En 2021, le patient qui n’aura pas été hospitalisé après un passage aux urgences programmé devra s’acquitter d’une somme forfaitaire. Appelée Forfait patient urgences, cette somme est perçue comme une contribution aux frais occasionnés. Fixé à 18 euros, ce forfait remplace l’actuel ticket modérateur et entrera en vigueur le 1er septembre 2021.

Les patients couverts par une complémentaire santé ne ressentiront pas ce changement. Les frais seront pris en charge par la mutuelle. De plus, il n’y a aucune avance à payer si l’hôpital, offrant le service d’urgence, effectue le tiers-payant. Dans le cas contraire, le patient devra d’abord payer la somme de 18 euros avant de se faire rembourser.

 

Pas de jour de carence pour les arrêts maladie en raison du Covid

Parmi les nouveautés santé en 2021, il faut aussi noter la suspension du jour de carence relatif au Covid-19. Elle est valable pour les arrêts maladie délivrés aux agents de la fonction publique ainsi qu’aux salariés du privé testés positifs au Covid-19. Entrée en vigueur depuis le 11 janvier 2021, la suspension du jour de carence se poursuivra jusqu’au 3 mars 2021.

Par ailleurs, les personnes désignées comme cas contacts ou celles qui présentent les symptômes sont encouragées à rester chez elles. En effet, elles peuvent désormais bénéficier d’un arrêt maladie sans application des dispositions de l’article 115 de la loi n°2017-1837. Les personnes concernées pourront se rendre sur le site declare.ameli.fr pour obtenir un arrêt de travail immédiat.

 

Le tiers-payant généralisé pour toutes les femmes en cas de recours à l’IVG

En 2021, les femmes pourront avorter en toute confidentialité et sans avance de frais. En effet, le non-respect du secret de l’acte est une contrainte qui dissuade de nombreuses femmes. Les informations peuvent être révélées à leurs parents si elles sont mineures ou à leur conjoint. Conformément à l’article 63 de la loi de financement de la sécurité sociale, la généralisation du tiers-payant est désormais effective. Grâce à cette décision, les actes en lien avec une IVG sont protégés par le secret afin de garantir l’anonymat de l’intéressée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
26 + 9 =