Avec la crise du Covid-19, beaucoup de français ont remis en perspective leur situation professionnelle. Entre emploi perdu ou encore activité qui ne trouve plus sens, dans l’esprit des salariés, certaines personnes envisagent une reconversion, voire même de créer leur propre activité.
Pour minimiser les risques et surtout avoir des démarches et une comptabilité simplifiées, le statut de micro entreprise (encore largement connu sous le nom d’autoentreprise) est en cela idéal. Pourtant, comme il s’agit d’une entreprise comme une autre, sous tous ses autres aspects, il convient de respecter certaines étapes.
Micro entreprise : comment se lancer en toute sérénité en 2024
Beaucoup de sites communiquent sur ce qu’il faut faire, après l’inscription. Mais on peut considérer que cela est prématuré.
Ce n’est pas parce que l’on décide de devenir auto entrepreneur, et pas dirigeant de SARL, que l’on ne souhaite pas s’y investir corps et âme, que l’on ne va pas mettre, peut-être, un peu d’argent personnel, voire même être obligé de solliciter une banque pour le démarrage.
Selon l’activité et la situation : ce statut est-il possible ?
Quand on envisage de devenir auto entrepreneur, la première chose à faire est de vérifier si l’activité que l’on souhaite exercer peut l’être sous ce statut. Certains métiers ne s’y prêtent pas de par leur nature.
S’il est possible de créer en micro entreprise, c’est déjà une bonne nouvelle. Le fait que les démarches soient simples ne signifie pas pour autant qu’au regard de l’URSSAF, par exemple, l’autoentreprise ne sera pas considérée comme une entreprise à part entière pour laquelle il faudra payer des cotisations sociales.
Un des avantages de ce statut réside aussi dans le fait qu’il permet de se mettre à son compte en plus d’une activité salariée. Il faut là encore vérifier que le contrat de travail ne contienne aucune restriction à ce sujet. Une fois que ces choses sont réglées, le futur entrepreneur peut s’atteler à respecter les étapes de création de sa micro entreprise.
Mieux vaut avancer pas à pas, pour être certain de la faisabilité économique de ce projet avant de se lancer.
L’étude de marché
L’entreprise aura-t-elle des clients ou se tourneront-ils vers une concurrence déjà très présente sur le secteur d’activité ?
Ce sont deux des questions auxquelles va répondre l’étude de marché. Avoir des concurrents sur un même secteur géographique ne signifie pas forcément devoir renoncer à son projet, mais il faut alors trouver un angle d’attaque différent pour se démarquer d’eux et attirer des prospects.
Les étapes à respecter quand on veut s’inscrire en tant qu’autoentrepreneur
L’étude de marché a validé que le projet peut attirer des clients. Faut-il mobiliser de l’argent auprès d’un tiers ?
Le business plan
Chaque porteur de projet est certain de sa réussite et c’est normal. Si ce n’est pas le cas, inutile de se lancer. Pourtant, en fonction des projets, il faut parfois avoir de l’argent. Si les proches sont convaincus que le projet est porteur, il est possible de les solliciter.
Mais beaucoup de futurs entrepreneurs préfèrent faire une distinction entre le domaine privé et professionnel.
Dans ce cas, c’est le banquier qu’il faut convaincre, avec des données chiffrées sur l’évolution de l’entreprise. La réalisation d’un prévisionnel et d’un business plan sont indispensables.
Certains organismes d’accompagnement à la création d’entreprise peuvent aider à le réaliser, pour mettre toutes les chances de son côté.
L’immatriculation
Cette étape est très simple et se fait sur Internet de façon dématérialisée, même s’il est encore possible de le faire en version papier.
En s’immatriculant auprès de l’URSSAF, le chef d’entreprise sait que la création va être annoncée également au service des Impôts.
Car en plus des cotisations sociales, l’entrepreneur va payer, chaque mois ou chaque trimestre, selon son choix, un peu d’impôts.
Le montant des cotisations sociales est corrélé au secteur d’activité, mais aussi au chiffre d’affaires qui va être réalisé. Elles seront prélevées directement sur le compte professionnel.
L’ouverture d’un compte professionnel
Il est préférable de faire le distinguo entre l’argent qui provient de l’entreprise et celui qui entre dans le cadre privé (ou venant d’une activité salariée parallèle).
Les frais de tenue de compte feront partie des charges et ont dû figurer normalement sur le prévisionnel qui tient compte de tout ce qui sort et entre du compte professionnel.