Le ROI du team building : comment mesurer l’impact réel sur vos équipes

13 mai 2025

Accueil » Entreprise » Le ROI du team building : comment mesurer l’impact réel sur vos équipes
Sommaire de l'article

Alors que les organisations poursuivent leur transformation post-Covid, le team building s’impose comme un levier clé pour faire face aux défis d’un monde du travail plus flexible, éclaté et en quête de sens. Entre hybridation des postes, isolement lié au télétravail et quête de performance durable, les entreprises cherchent à consolider les liens humains pour préserver l’efficacité collective.

 

🧭 Le team building, un investissement stratégique

Derrière l’image parfois caricaturale de l’escape game ou du karting d’entreprise, le team building revêt une dimension stratégique. Il ne s’agit plus d’un simple « moment convivial », mais bien d’un investissement en capital humain. Et comme tout investissement, il interroge sur son retour sur investissement (ROI). Peut-on objectiver ses bénéfices ? Et surtout, comment les mesurer concrètement ?

 

📊 Les bénéfices mesurables du team building

1. Un levier direct sur la productivité

D’après une étude menée par la University of Central Florida, les activités de team building en entreprise peuvent améliorer les performances collectives de 20 à 25 % en moyenne. Ces gains s’expliquent par une meilleure communication, une plus grande fluidité dans la coordination des tâches et une confiance renforcée entre les membres des équipes, souvent mise à mal dans les environnements hybrides.

« Quand une équipe fonctionne en silo ou sans lien humain, elle perd 30 % de sa performance potentielle », souligne Thierry Nadisic, professeur en comportement organisationnel à l’EM Lyon.

2. Un outil puissant d’engagement salarié

La problématique de l’engagement reste centrale. Selon Gallup (2023), seuls 23 % des employés dans le monde se disent activement engagés dans leur travail, un chiffre relativement stable depuis plusieurs années. Or, le team building permet de nourrir le sentiment d’appartenance, en reconnectant les collaborateurs à la culture de l’entreprise et à leurs collègues.

Plusieurs études internes chez Google et Microsoft ont par ailleurs confirmé que des équipes soudées affichaient une productivité supérieure et un taux de burn-out plus faible sur le long terme.

3. Une réduction significative du turnover

Selon Peak Sales Recruiting, les entreprises qui intègrent le team building dans leur stratégie managériale enregistrent un taux de rétention supérieur de 36 %. Ces chiffres prennent tout leur sens lorsqu’on sait qu’en France, le coût moyen d’un remplacement est estimé à 30 % du salaire annuel brut d’un salarié selon l’INSEE (source : insee.fr).

Le lien social créé via des moments informels de qualité diminue significativement les départs volontaires, souvent causés par un climat de travail détérioré ou un manque de reconnaissance.

 

📏 Comment mesurer concrètement le ROI ?

Indicateurs quantitatifs :

  • Productivité : suivi des performances individuelles et collectives avant/après les sessions (taux d’achèvement de projets, délais, KPI internes).
  • Turnover : comparaison du taux de départs volontaires sur une période donnée.
  • Absentéisme : évolution du nombre de jours d’absence (notamment pour raisons non médicales).

Indicateurs qualitatifs :

  • Climat social : questionnaires de satisfaction anonymes post-événement.
  • Cohésion d’équipe : retours managériaux sur les interactions quotidiennes, qualité du dialogue interne.
  • Engagement : participation spontanée aux événements d’entreprise, implication dans des projets transverses.

Le recours à des baromètres sociaux ou des plateformes RH (type Lecko, Culture Amp, Bleexo) permet également de croiser plusieurs données pour une analyse plus fine.

 

🧠 Bonnes pratiques pour maximiser le ROI

  1. Aligner les objectifs RH et business : toute action de team building devrait répondre à un objectif identifié (mieux collaborer, intégrer des nouveaux, gérer une crise interne…).
  2. Connaître son public : adapter les formats aux profils (âge, ancienneté, personnalité, culture d’équipe).
  3. Capitaliser sur les retours : mesurer systématiquement l’impact perçu, via des enquêtes ou des focus groupes.
  4. Ancrer les effets dans la durée : favoriser la régularité (ex. : team lunchs mensuels, séminaires semestriels) plutôt que l’événement unique.

🧾 Conclusion : un outil RH à piloter avec rigueur

Le team building ne peut plus être réduit à une dépense discrétionnaire reléguée aux marges du budget RH. Bien pensé, bien exécuté et bien mesuré, il devient un vecteur de performance durable, au service à la fois de l’efficacité opérationnelle et du bien-être au travail.

Dans une ère marquée par la « grande démission » et la difficulté à recruter des talents, renforcer les liens internes devient non seulement une priorité humaine mais une exigence économique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
36 ⁄ 18 =