En France, le secteur de l’immobilier est responsable de plus de 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, les acteurs de ce domaine ont d’énormes efforts à faire en matière d’écologie. Aujourd’hui, il existe des solutions pour remédier à ce problème, dont les critères ESG. La prise en compte des critères ESG dans la politique de gestion des entreprises œuvrant dans le domaine de l’immobilier permettrait en effet d’améliorer considérablement la situation en matière de préservation de l’environnement, tout en tenant compte des critères sociaux et de gouvernance. On constate d’ailleurs que ces dernières années, de plus en plus d’investisseurs immobiliers désireux de faire des placements plus sûrs et plus rentables choisissent l’investissement ESG.
L’ESG : qu’est-ce que c’est ?
ESG est l’abréviation des termes « Environnement, Social et Gouvernance ». Ce sigle désigne les critères que les investisseurs et les dirigeants d’entreprises sont tenus de prendre en compte au moment d’effectuer des placements, en plus des facteurs financiers. L’ESG prend en compte les trois principaux critères suivants :
- Les critères environnementaux concernent les émissions de CO2 et des gaz à effet de serre, mais également la prévention des risques environnementaux, le recyclage des déchets ou encore la consommation en électricité.
- Les critères sociaux concernent le respect du droit des employés, la prévention des accidents, le dialogue social, la formation du personnel ou encore la chaîne de sous-traitance.
- Le critère de gouvernance prend en compte l’indépendance du conseil d’administration, la structure de gestion et de présence d’un comité de vérification des comptes, ainsi que la répartition entre les hommes et les femmes au sein de l’équipe dirigeante.
Dans l’immobilier comme ailleurs, il est aujourd’hui primordial d’intégrer une stratégie ESG au moment d’investir dans une société immobilière.
Qu’est-ce qu’un investissement ESG ?
D’après la définition que nous venons de voir ci-dessus, on peut donc définir ce type d’investissement comme étant une action qui consiste à réaliser un placement s’inscrivant dans le respect des critères ESG. En France, comme un peu partout dans les pays de l’Union européenne, l’investissement ESG dans le secteur de l’immobilier a connu une très forte progression durant ces dernières années. En effet, en 2019, près d’un tiers des projets immobiliers en cours dans l’Hexagone prenaient en compte les critères ESG. Depuis lors, les tendances sont toujours à la hausse.
Cependant, réaliser un tel projet ne s’improvise pas : il faut savoir le piloter. Si vous êtes un investisseur dans l’immobilier et que vous ne savez pas comment faciliter le pilotage de votre stratégie ESG, il est recommandé de faire appel à un spécialiste en la matière, notamment pour la collecte de vos données ESG, qui doit anticiper toute autre action.
Pourquoi tenir compte des critères ESG dans la valorisation d’un bien immobilier ?
Un peu plus tôt, nous avons souligné la triste réputation du secteur immobilier en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Face à ce constat, on attendait une prise de conscience des principaux acteurs. De plus, la loi sur la transition énergétique stipule que les professionnels de l’immobilier doivent désormais prendre en compte les critères ESG dans l’élaboration de leurs plans d’investissement et de gestion.
Tout cela a porté ses fruits, puisqu’on constate que le secteur de l’immobilier intègre peu à peu les critères ESG. C’est une très bonne chose pour les futurs propriétaires ou locataires des biens en construction. Il faut en effet prendre en considération qu’une maison ou un immeuble qui s’inscrit dans une démarche écologique, construit avec des matériaux durables, permet à ses occupants de réduire considérablement leurs dépenses énergétiques. Par la même occasion, cette initiative permet de réduire l’impact carbone du bâtiment.
Ce type de constructions répond donc parfaitement aux besoins actuels et futurs des consommateurs. Ainsi, au moment de valoriser le bien avant la revente, ces critères seront pris en compte et augmenteront sa valeur. Dans ces conditions, tout le monde est gagnant : les investisseurs, mais aussi les futurs acquéreurs ou locataires du bien.
Ainsi, si vous êtes un professionnel du secteur et que vous faites partie de ceux qui n’ont pas encore adopté la démarche ESG, il n’est pas encore trop tard ! La première étape de ce processus consiste à faire un état des lieux en collectant les données ESG. Pour la collecte des données, vous avez le choix entre deux possibilités : le procédé interne, ou le procédé externe. Si vous choisissez le procédé interne, il vous faudra mettre en place une équipe d’analystes pour collecter les données auprès des différentes sources. Cette opération peut être fastidieuse. Le recours au procédé externe est moins onéreux et moins chronophage. Cependant, si vous choisissez cette solution, sachez que les données obtenues ne répondent pas toujours au standard préétabli. Par conséquent, celles-ci doivent être retraitées avant d’être utilisées. Une fois les données obtenues, vous pouvez enfin commencer à concevoir votre projet immobilier et évaluer les coûts.
Quels sont les principaux enjeux de l’intégration des critères ESG dans le secteur de l’immobilier ?
Aujourd’hui, l’intégration des critères ESG est devenue une obligation pour les principaux acteurs de l’immobilier. De nos jours, les particuliers ont en effet de plus en plus tendance à prendre en considération les questions écologiques, au moment d’acquérir un bien immobilier.
Par conséquent, la nouvelle génération d’investisseurs doit savoir s’aligner sur ces exigences des acheteurs immobiliers, afin de garantir la rentabilité de leurs placements. Parallèlement, il y a aussi une prise de conscience des acteurs du secteur sur l’impact écologique de leurs activités, notamment en termes de consommation d’eau et de production de déchets. De son côté, la loi relative à la transition énergétique oblige les acteurs de l’immobilier à fournir spontanément des informations attestant que leurs projets d’investissement prennent en compte les risques climatiques, et donc, les critères ESG. D’ailleurs, cette initiative s’inscrit dans l’objectif neutralité carbone à l’horizon 2050, fixé par l’Union européenne.