Adopté par de plus en plus d’entreprises dans tous les secteurs d’activité, le lean management permet d’optimiser les processus en limitant les pertes de temps et le gaspillage des ressources. Pour ce faire, la méthode a recours à plusieurs outils sous forme de méthodes d’analyse et de gestion.
Qu’est-ce que le lean management ?
La méthode du lean management (littéralement « gestion débarrassée du superflu ») s’inspire de la gestion mise en place dans les usines automobiles japonaises à la suite de la Seconde Guerre Mondiale et jusque dans les années 1970. Le but de cette méthode de gestion du travail est d’optimiser les processus de production et la rentabilité de l’entreprise en améliorant les pratiques et les conditions de travail des employés. Elle se base sur 4 principes fondamentaux :
- Comprendre les besoins réels des clients ;
- Réduire le temps de production ;
- Analyser, comprendre les problématiques pour les résoudre ;
- Sensibiliser et fédérer les collaborateurs.
Le lean management est un véritable état d’esprit d’entreprise qui prend vie sous la forme d’un ensemble de pratiques mises en place pour éliminer toutes les activités non rentables. Le lean management vise ainsi à réduire au maximum toutes les causes de perte de temps, de matières premières et d’argent. Pour réussir à atteindre ses objectifs, le lean management implique la mise en place de différents outils.
La méthode 5S
Il s’agit d’une méthode d’origine japonaise basée sur 5 grandes actions visant à optimiser les conditions et le temps de travail : débarrasser (« Seiri »), ranger (« Seiton »), nettoyer (« Seiso »), ordonner (« Seiketsu ») et faire preuve de rigueur (« Shitsuke »). La méthode 5 S a été mise au point pour le travail en atelier, notamment dans le cadre de la production automobile au Japon, mais elle s’applique parfaitement au travail de bureau et de services.
La méthode 5 S vise donc à assurer une bonne organisation, de la clarté et de la propreté dans l’espace de travail ainsi que la sécurité des collaborateurs. Elle s’applique aussi bien dans les grandes que dans les petites entreprises et permet de réduire le désordre, la détérioration et la perte de matériel ainsi que les accidents du travail. Bien implantée, elle améliore ainsi les performances et la productivité de l’entreprise tout en rendant les employés plus heureux au travail.
La méthode 6 Sigma
Cet outil de lean management entre dans la démarche qualité d’une entreprise. Créée pour la production Motorola, elle est aujourd’hui mise en place dans de nombreuses entreprises souhaitant réduire les coûts et le gaspillage, optimiser les conditions de travail et la gestion des stocks, augmenter la qualité et la satisfaction des clients.
Six Sigma fait référence à une notion statistique (la lettre grecque « sigma » représentant l’écart type, soit la marge d’erreur d’un process) et exprime le fait d’assurer des processus de qualité extrêmement fiables. La méthode fonctionne autour de deux axes : l’identification et la compréhension des avis clients (via des sondages et questionnaires) ainsi que l’analyse des données indicateurs (ventes, statistiques, fidélisation etc.).
D’autres outils
Le lean management prend forme autour de beaucoup d’autres outils d’amélioration des processus tels que :
- La méthode Kaizen, un process qualité très complet visant l’amélioration continue de l’entreprise via l’implication des collaborateurs ;
- La méthode SMED (« Single Minute Exchange of Dies » ou changement rapide d’outil) visant à réduire le temps d’un changement de série ;
- La méthode VSM (« Value Stream Mapping ») permettant d’identifier les freins aux processus en place dans l’entreprise ;
- La méthode Kanban, la méthode VSM et bien d’autres encore.